Chers Camarades,
Nous nous réunissons dix mois après le congrès historique de notre organisation qui a renforcé la FSM. Dix mois après le 16ème Congrès de la FSM qui a montré que la FSM est vivante et forte, qu’elle représente le mouvement syndical international de classe et qu’elle est capable d’organiser un congrès ouvert et démocratique. Dix mois après que les décisions que nous avons prises dans le « Pacte d’Athènes »ne sont pas seulement une question d’intérêt présent mais aussi prouvent la justesse de l’ analyse que nous avons faite sur la situation politico-économique d’aujourd’hui et que nous sommes prêts à organiser la lutte d’une meilleure façon.
Nous sommes réunis en Afrique du Sud, dans ce pays d’une riche histoire de luttes et nous exprimons notre respect pour ce pays et son peuple. Nous exprimons nos remerciements aux directions du NUMSA, du NEHAVWU, du CEPPWAW et du POPCRI pour leur hospitalité, leur accueil et la couverture de cette Réunion avec la participation des leaders syndicaux de haut niveau de 28 pays des cinq Continents. Nous remercions tous ceux qui ont aidé à ce que nous soyons tous là aujourd’hui.
Aujourd’hui, il y a trois faits de base dans la réalité et la vie des travailleurs.
Tout d’abord la crise capitaliste qui s’approfondit avec en même temps un effort de la bourgeoisie à perdre le minimum possible dans cette crise en transférant la crise sur le dos de la classe ouvrière et des couches populaires.
La crise a commencé aux Etats Unis, a embrasé l’Europe et s’est étendue à travers le monde. La crise pointe les rivalités inter- capitalistes entre l’Euro et le Dollar entre la France et l’Allemagne et parmi leurs alliés. La crise utilise et tranche les salaires, les pensions et les acquis sociaux alors que les privatisations sont généralisées. La situation est aussi difficile dans la plupart des pays africains pour le peuple ordinaire. Le colonialisme est fini mais le capitalisme continue. Les colonialistes sont partis et reviennent en masse à travers les entreprises transnationales, les cartels, les monopoles et les gouvernements socio-démocrates et néoconservateurs. L’Afrique est très riche en ressources mais les travailleurs sont très pauvres. C’est confirmé par le rapport des Nations Unies de Décembre 2010 sur l’espérance de vie :
• Tchad : 49 ans
• Lesotho :47 ans
• Mozambique : 49 ans
• Rouanda : 49 ans
• Nigéria : 49 ans
Au total 16 pays d’Afrique ont une espérance de vie de moins de 50 ans.
A travers le monde le grand problème de la classe ouvrière, pour la jeunesse et les femmes est le CHOMAGE. Les capitalistes et les conditions de la profondeur de la crise économique essaient de diviser un emploi en 2 ou 3 emplois à temps partiel.
Le chômage, cependant, ne peut pas faire face à de telles politiques contre le monde du travail. Il continuera d’augmenter.
Sur la base du récent rapport publié par l’OIT, il ya déjà un milliard de travailleurs pauvres sans travail dans le monde.
• 900 millions de travailleurs vivent avec un revenu de moins de 2 euros.
• En Espagne, 5, 3 millions de travailleurs sont au chômage, 3 millions en France, 1 million en Grèce. Le total réel des travailleurs chômeurs s’élève en Europe à 24 millions dont la majorité les jeunes et les femmes.
Ainsi, la tâche immédiate des syndicats est de soutenir les travailleurs sans emploi pour qu’ils survivent, leur assurer la nourriture, l’électricité, les soins médicaux, l’eau potable, pour qu’ils reçoivent du gouvernement et des institutions publiques un soutien économique et social.
En même temps nous avons à mettre au jour la cause du chômage. Faire que la classe ouvrière comprenne que la solution ne peut pas être donnée par le système capitaliste. Comprenne que la lutte contre le chômage est le cheval de bataille de la FSM.
Deuxièmement, une des grandes caractéristiques de cette période est la tension des rivalités intra impérialistes et leur expression au travers de l’agressivité de l’OTAN, de l’ Union Européenne et de leurs alliés.
Dans cette dernière période, il y a une forte agression particulièrement contre les peuples qui résistent aux plans des Etats Unis, de l’OTAN et de leurs alliés.
En Syrie, l’agression impérialiste étrangère continue. Dans les pays arabes qui ont des monarques et des régimes réactionnaires on fait la promotion des plans impérialistes. En Lybie, le conflit continue. Tandis que dans le Golfe Persique, l’Union Européenne a imposé un embargo sur l’Iran avec l’excuse de son programme nucléaire. Les Etats Unis et l’Union Européenne calomnient la Cuba socialiste sous le prétexte de la mort d’un criminel en prison. Israël continue ses attaques sur la Bande de Gaza contre le Peuple Palestinien. Le gouvernement turc menace Chypre et utilise les « Frères Musulmans ».En fait les gouvernements turcs sont les plus fermes alliés des Etats Unis et d’Israël dans la région.
La position de la FSM est ferme. Les peuples sont les seuls responsables pour décider librement et démocratiquement de leur présent et de leur avenir. La FSM se dresse contre les plans impérialistes et contre les guerres impérialistes et elle organise une campagne de solidarité internationale avec les peuples qui souffrent des impérialistes. Les affiliés et les Amis de la FSM au Nigéria et en Afrique ont besoin d’être prêts à la lutte contre les transnationales et le capital international qui ont des plans pour diviser le riche Nigéria en deux ou trois états.
La troisième caractéristique, nous avons la lutte de la classe ouvrière et des couches populaires qui s’intensifie et donne plus d’espoirs et de perspectives aux peuples et aux travailleurs. Ce combat revient et les luttes s’intensifient. L’exemple de la grande grève au Nigéria avec des morts, les longs mois de lutte du SME du Mexique, la grève héroïque de plusieurs jours des travailleurs de l’acier en Grèce, la grève des travailleurs au Kazakhstan, des travailleurs de plantations de bananes au Panama, la lutte des travailleurs du Canal de Panama, au Portugal, en Inde, en Thaïlande, en Italie, en Pologne, en Bulgarie, en Belgique, dans les entreprises transnationales du secteur des métaux en Afrique du Sud, dans le secteur alimentaire en Colombie, dans le secteur des mines au Pérou, dans le secteur public en Grande Bretagne, , la jeunesse au Chili, la protestation de Wall Street… tous ces exemples prouvent que de grandes parties de travailleurs de tous les continents résistent aux politiques contre le monde du travail appliquées par les gouvernements qu’ils soient néo libéraux ou socio démocrates. Aujourd’hui, dans les conditions de cette crise profonde, dans les conditions de la pourriture du système capitaliste, les luttes des travailleurs et des paysans pauvres, de la jeunesse sont un espoir optimiste et la seule voie pour généraliser la contre attaque des travailleurs contre l’exploitation du système capitaliste.
Nos efforts devraient être comme une échelle telle que celle utilisée par les différents arguments des gouvernements et des mass medias pour discréditer les luttes de la classe ouvrière afin qu’elles ne soient pas mises en application.
Un autre aspect essentiel de l’internationalisme et de la solidarité des travailleurs est l’échange d’expérience, l’usage et la transmission de cette expérience des luttes pour les rendre plus efficaces, pour qu’elles soient mieux organisées et pour obtenir de meilleurs résultats pour la classe ouvrière..
Nous avons tous le devoir de renforcer continuellement le caractère de la FSM.
Quelle sorte de syndicats nous voulons.
Nous, en tant que direction de la FSM d’aujourd’hui clamons que dans les conditions que nous vivons, la classe ouvrière internationale et les peuples avons besoin d’une organisation syndicale internationale qui aura pour base les caractéristiques importantes suivantes et ce sont ces caractéristiques que nous voudrions avoir et que nous essayons d’avoir à la FSM.
1. Orientation de classe et idéologie révolutionnaire que nous mettrons en évidence quand nous prendrons la parole pour l’organisation des travailleurs et qui se battent fermement contre le capital et l’impérialisme. Des syndicats indépendants des gouvernements et des capitalistes.
2. Traiter démocratiquement et ouvertement avec les gens simples des réformes à tous les niveaux, soutenir les leaders qui viennent de la base de la société qui seront honnêtes, qui accepteront la critique et l’autocritique et aussi la discipline, des leaders qui combattrons la bureaucratie et la corruption.
3. Une unité qui réunira les travailleurs, sans distinction de sexe, de couleur ou de religion, elle unira les travailleurs , les paysans pauvres et la jeunesse pour les inclure à tous les combats contre le capital et les grands monopoles, elle les unira dans la lutte et leur enseignera de ne pas reculer et de ne pas abandonner.
4. Son caractère international, la solidarité des travailleurs, la coopération et le soutien (moral et économique tous les deux) pour la classe ouvrière de chaque pays, pour chaque branche qui combat pour sa liberté, pour ses droits syndicaux et démocratiques, pour sa vie et ses droits.
5. L’utilisation de toutes les formes de la lutte de classe, de la plus simple à la plus complexe, lancer les idées et les buts qui demanderont la satisfaction des besoins d’aujourd’hui de tous les travailleurs et qui conduiront à la lutte de classe pour en finir avec l’exploitation de l’Homme par Homme.
6. Utiliser les organisations internationales pour mettre les idées des travailleurs en évidence, coordonner les différents mouvements qui ont les mêmes buts.
7. Eduquer la classe ouvrière, particulièrement pour que les travailleurs aiment l’histoire de leur nation, les traditions, la culture et l’histoire du mouvement international de la classe ouvrière ; faire une éducation qui rende les travailleurs plus ingénieux, comme une classe , pour qu’ils croient aux valeurs de la lutte de classe et qu’ils connaissent la lutte de classe.
La FSM a fait beaucoup de pas positifs, mais le secteur en difficulté est les finances. Le soutien économique que la FSM reçoit vient seulement de ses affiliés et amis. Sans l’assistance de nos amis la situation serait encore pire.
Nous voulons mettre en évidence et remercier aussi les organisations qui chaque année envoient leur petite mais constante contribution. Nos organisations du Salvador, de la Colombie, de la Guyane, du Sri Lanka et du Bangladesh qui ont envoyé de faibles montants de 300 à 500 euros montrant qu’ils soutiennent nos efforts joints. Ils ont envoyé une lettre disant qu’ils sont debout ensemble pour notre lutte. Ce sont des petits montants mais porteurs de grands symboles. Le problème reste encore et c’est un grand problème. Les besoins sont aussi grands.
Nous soulignons le fait que la FSM ne reçoit pas d’argent ni des gouvernements, ni des employeurs.
Chers camarades,
Pour cette année 2012, la Journée Internationale d’Action est fixée au 3 Octobre 2012. Le succès des précédentes initiatives et les conditions que nous vivons nous poussent à faire face à un devoir supplémentaire pour le succès de cette journée- l’organisation d’initiatives par tous nos membres et amis dans leur pays en marge de cette « Journée d’Action ».
Nous recommandons cette « Journée Internationale d’Action » pour promouvoir les besoins et les revendications des travailleurs pour tous la nourriture, le logement, l’eau potable, un système public, gratuit de soins médicaux, un système d’éducation et la gratuité des médicaments. Nous pourrions révéler par un rapport les millions d’enfants qui meurent de faim et de soif, les millions de personnes qui sont affamées qui n’ont pas de médicaments alors que leurs pays sont riches et que leurs richesses naturelles ont été pillées par le multinationales et les monopoles. Un effort international pourrait être fait pour révéler et condamner les raisons de ce phénomène social. Les syndicats qui sont membres de la FSM aussi bien que ses amis pourraient conduire ces actions dans chaque lieu de travail, dans tous les secteurs et dans tous les pays pour que des initiatives soient mises en place. L’information pourrait être rassemblée, des manifestations organisées, des évènements être tenus comme des « tribunaux » aux dépens des multinationales qui spéculent sur l’eau, les médicaments, la nourriture, les livres et autres. Nous devrions réclamer des solutions qui seraient données sans délai. Le matériel rassemblé après ces initiatives et ses actions serait déposé aux Nations Unies, à l’OIT, à la FAO et à l’UNESCO par des délégations importantes de nos affiliés et amis.
Sur les denrées alimentaires, sur le cartel des stocks et de la distribution de la nourriture et des semences entreprendre en coordination avec l’Italie et l’Europe d’organiser une manifestation dynamique dans les bureaux de la FAO à Rome en Italie.
Le Plan d »Action 2012 que vous avez tous reçu est très riche en initiatives et elles sont toutes importantes, toutes nécessaires. L’objectif de ces activités est de, grâce à elles, renforcer le mouvement syndical :
• La participation des jeunes et des femmes dans les syndicats. Pour cette raison nous organiserons une réunion des femmes travailleuses aussi bien qu’une seconde Conférence Internationale de la Jeunesse qui travaille les 29-30 Avril 2012.
• Nous voulons renforcer la capacité des conventions collectives et les libertés syndicales. Nous organiserons deux séminaires centraux dans chaque continent.
• Nous organiserons quatre Congrès Syndicaux Internationaux pour les branches de l’Energie,Transport, Retraités et Education.
• Nous organiserons à Ramallah, en Palestine une grande Conférence Internationale le 22 Mars et une autre à Bruxelles sur les développements dans le Monde Arabe.
• En 2012 nous continuerons notre action et notre présence à l’intérieur des organisations internationales : les Nations Unies, l’OIT, la FAO, l’UNESCO et nous apporterons là les voix des travailleurs.
• En Afrique, nous porterons encore plus d’attention aux deux objectifs centraux : la résiliation de la dette, et l’eau, la nourriture, les médicaments et l’électricité pour tous.
• Nous organiserons trois grands séminaires
Deux conférences régionales
L’éducation syndicale au siège de la FSM
Des séminaires pour les IT
Une initiative pour les aides pour le sida.
Chers camarades, Dans le document que vous avez reçu il ya un plan détaillé mensuel pour cette année. Ici nous en discuterons librement et démocratiquement pendant ces deux jours et nous sommes convaincus que le plan final d’action deviendra après vos propositions, vos observations et vos critiques encore plus riche et plus actuel.
Camarades, après le 16ème Congrès de la FSM nous sommes plus optimistes. Nous avons tous acquis de l’Optimisme, des encouragements et de la force. Le nouveau Conseil Présidentiel et le nouveau Secrétariat ensemble avec les directions des UIT , les bureaux régionaux ont la capacité et la force de faire face à nos nouveaux et difficiles mais nécessaires devoirs.
Merci