Par tradition et par devoir de solidarité à l’endroit des peuples, la Fédération Syndicale Mondiale à travers ses 86 millions de membres dans 120 pays du monde, célèbre la Journée mondiale de l’eau par une conscientisation responsable des masses.
Notre Organisation syndicale attire une fois de plus l’attention de l’opinion internationale sur l’importance d’une gestion durable des ressources en eau de notre planète. Déjà, lors de la Journée d’action du 3 Octobre dernier, la question de l’eau figurait parmi les revendications légitimes qu’avait soulevées notre grande famille de classe pour pointer du doigt l’injustice dont fait l’objet sa répartition dans certains coins de la terre.
Il faut souligner que les méfaits de la politique que ont grandement pollué la gestion équitable des ressources en eau. Les priorités de sa consommation basique sont de plus en plus déviées au profit des besoins industriels des multinationales et des monopoles qui s’activent dans des activités commerciales de grande envergure. Il est cependant avéré qu’un cinquième de l’eau consommée sur la planète est englouti par des produits destinés à l’exportation. A travers cette dynamique commerciale, les pays développés augmentent les pressions sur des zones fragiles souvent dépourvues de politiques de conservation de cette ressource rare.
La FSM sur cette triste réalité des faits, tire la sonnette d’alarme sur les conséquences des crises politiques, et les anomalies climatiques qui contribuent à aggraver la répartition inégale de l’eau. Ces facteurs peuvent déclencher de grands bouleversements ainsi que des transformations sur les mouvements des populations et les facteurs de développement, qui, en retour, contribuent à des différentiations socio-économiques significatives. Pour dire que la crise du système capitaliste est encore omniprésente pour impacter sur les besoins vitaux de la race humaine.
Par cette observation patente, la classe ouvrière mondiale doit avoir sa propre lecture de cette Journée mondiale de l’eau. Elle doit faire sienne et de manière permanente la lutte pour le droit à une eau potable pour tous. Les organisations syndicales doivent, par principe, surveiller de près toutes les politiques nationales de l’eau initiées dans les différents pays afin de pouvoir influer sur le respect de sa gestion quantitative, qualitative et commerciale.
La remarque est unanime, dans beaucoup de pays pauvres les sociétés de distribution de l’eau sont généralement privatisées et font partie de la propriété des multinationales qui effectuent graduellement des hausses de prix sur cette ressource vitale. Face à une pareille situation, les populations sont généralement prises en otage par ce système capitaliste qui étend ses tentacules dans tous les secteurs de production dans le but de toujours augmenter ses profits au détriment des travailleurs.
Par cette Journée mondiale de l’eau, la FSM, dans un esprit internationaliste se solidarise avec les peuples qui souffrent de la pénurie d’eau dont les conséquences sur la famine, la malnutrition et l’hygiène contribuent à porter atteinte à un droit fondamental de l’homme : sa survie.
Par-delà toutes ces considérations, notre organisation syndicale de classe rappelle que ses orientations de politique syndicale issues du Pacte d’Athènes sont parfaitement en phase avec ses prises de positions concernant les questions liées à l’environnement naturel de l’homme.
Le syndicalisme international de classe orientée, au-delà de la lutte pour les droits des travailleurs dans le monde, continue à s’impliquer et à élever la voix dans les prises de décisions au niveau des hautes instances internationales malgré la discrimination dont il fait encore l’objet. Défendre positivement les populations des méfaits des politiques néolibérales initiées au sein des Organisations internationales sous le dictat des multinationales capitalistes reste un des crédos de la Fédération Syndicale Mondiale.
Encore plus que jamais, la FSM s’engage à lutter auprès des travailleurs et des populations pour un monde où l’accès gratuit à l’eau potable cesse d’être un rêve, mais devient une réalité pour le bien-être de l’humanité toute entière.