Mesdames et Messieurs,
Les conditions de vie et de travail des travailleurs sont aujourd’hui plus difficiles depuis la dernière Conférence de l’OIT.
Un chômage extrêmement élevé, une réduction des salaires et des pensions, des privatisations dans tous les secteurs de l’économie, et les politiques répressives vis-à-vis des employeurs sur la question de la sécurité dans les lieux de travail sont inexistantes, la violence de l’Etat et l’agressivité impérialiste deviennent prépondérantes.
Il est caractéristique que, bien que la richesse produite est en hausse et que les marchés sont pleins de produits de toutes sortes ; que si les profits des multinationales et la majorité des employeurs restent extrêmement élevés, les droits des travailleurs sont éliminés.
Ce sont les caractéristiques de la crise profonde du système capitaliste.
Dans le même temps, cela montre que le capital tire pleinement parti de la crise pour augmenter ses profits au détriment des masses populaires.
La situation de la classe ouvrière s’aggrave dans tous les continents :
img_3294_s.JPG- Au Bangladesh les politiques criminelles des multinationales et des employeurs locaux continuent de tuer des travailleurs,
– en Turquie, la violence d’Etat et les attaques contre les travailleurs sont en hausse,
– au Costa Rica, les grèves dans le secteur public sont interdites,
– au Panama, les grèves sont interdites aux travailleurs du canal de Panama,
– le Chili est un exemple pour de nombreux pays car il viole les conventions fondamentales ratifiées depuis 14 ans maintenant.
– Au Kazakhstan, dans les pays du Golfe, au Guatemala, il n’y a presque pas de liberté d’association.
– En Colombie, les ouvriers métallurgistes et les mineurs sont attaqués en permanence. Les travailleurs de la multinationale GLENCORE étaient en grève pendant 98 jours et la multinationale traitait les travailleurs comme des criminels. MICHELIN ferme ses usines à Cali et Chusacá. Mais, abstraction faite de tout cela, l’OIT exclu la Colombie de la liste.
– La classe ouvrière européenne est poussée à la pauvreté par les politiques mises en œuvre par l’Union européenne et les gouvernements en faveur des employeurs.
– Les travailleurs et les peuples d’Afrique vivent dans des conditions extrêmement mauvaises alors que leurs ressources naturelles sont volées chaque jour par les multinationales.
Le droit à 8 heures de travail stable et sécurisé, le droit à la négociation collective sectorielle et nationale, le droit de grève, le droit à la sécurité sociale et à la retraite, le droit à l’éducation publique et aux soins sont au centre de l’attaque lancée par le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne et les gouvernements qui les soutiennent.
En tant que Fédération Syndicale Mondiale, représentant actuellement 86 millions de membres dans 126 pays, nous ne nous arrêterons pas de défendre ces droits.
Nous allons continuer à organiser des activités internationales et des journées d’action, nous continuerons à dénoncer globalement ces politiques, nous allons continuer à nous organiser sur le terrain pour les stopper, nous allons continuer à appeler nos membres et amis sur la ligne du front de la lutte pour les droits des travailleurs.
Malheureusement, le rôle de l’OIT et de ses bureaux régionaux n’aide pas cette direction.
Au contraire, les bureaux régionaux de l’OIT dans les différents continents, comme par exemple en Amérique centrale et au Moyen-Orient, suivent une politique de discrimination à l’égard des parties des travailleurs. Ils favorisent d’autres parties. Ils créent des difficultés et des obstacles pour de nombreux syndicalistes. Cela doit cesser.
Le rôle des bureaux régionaux de l’OIT est de traiter avec tous les travailleurs et leurs représentants aussi. Nous demandons qu’on arrête les discriminations contre les membres et amis de la FSM.
Nous réclamons une représentation proportionnelle.
En tant que Fédération Syndicale Mondiale, nous continuerons à appeler le mouvement syndical international dans des luttes communes contre l’exploitation et la barbarie capitaliste.
Pour la deuxième année le 3 Octobre 2013, nous appelons toutes les organisations syndicales à organiser une marche militante avec des manifestations, des grèves, rassemblements et autres actions pour le droit à l’alimentation, à l’eau potable, aux médicaments, aux livres, aux logements pour tous selon les besoins actuels de la population.
Dans le même temps, nous appelons tous les syndicats militants, ayant l’esprit internationaliste et solidaire de se tenir aux côtés du peuple palestinien à de sa lutte pour avoir sa propre patrie indépendante.
Pour défendre le droit du peuple de la Libye, de l’Irak, de la Syrie, du Mali, du Venezuela, du Honduras, du Paraguay de se prononcer sur leur présent et leur avenir et non pas celui de l’OTAN ou des impérialistes.
Pour demander de cesser le blocus des Etats-Unis et de leurs alliés contre le peuple cubain.
Prenant la parole ici, à l’OIT, il est de notre devoir d’exprimer une fois de plus le respect et l’hommage de la FSM pour la classe ouvrière de Grèce, qui résiste par des luttes de classes importantes, montre sa désobéissance et combat les politiques barbares antipopulaires.
Nous condamnons le Gouvernement de la Grèce qui a licencié 2.660 travailleurs sur le bleu et nuit de la Radio et Télévision Publique grecque et qui, par une décision dictatoriale, a fermé la télévision publique grecque et la radio publique grecque.
Les travailleurs et les deux millions de chômeurs en Grèce doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls. Nous sommes de leur côté.
Je vous remercie.