Le Secrétaire Général de la FSM George Mavrikos a participé au XVII Congrès ordinaire de l’Union nationale des travailleurs du Panama (CNTP), affiliée à la FSM, qui s’est déroulé les 11-13 Novembre 2011.
Parmi les questions traitées, le Secrétaire Général de la FSM a déclaré dans son discours:
“Beaucoup de travailleurs ici, au Panama et dans le monde, poursuivent la crise économique qui s’est renforcée en permanence en Europe et partout dans le monde capitaliste. Ce qu’il faut comprendre est que la crise est profonde et qu’il s’agit d’une crise du système capitaliste. Elle couvre tous les pays. Ce n’est pas seulement une crise de dette. Il s’agit d’une crise systémique.
Elle s’est déclenchée aux Etats-Unis, s’est propagée en Europe et est en pleine expansion dans le monde entier. En Europe aujourd’hui, la crise s’aggrave en Grèce, au Portugal en Irlande. Maintenant le phénomène s’est étendu en Italie, en Espagne et en France. La crise crée la pauvreté et le chômage pour les peuples et plus de bénéfices pour le capital. Aujourd’hui, les pays de la zone euro comptent 24 millions de chômeurs. 25% des chômeurs sont des jeunes et un autre 25% sont des femmes. La situation s’aggrave. Il n’y a aucune politique administrative qui peut résoudre le problème. Toutes les mesures adoptées par les gouvernements et l’UE s’inscrivent dans la ligne anti-ouvrière.
En Grèce, les salaires ont été réduits de 45% durant les deux dernières années, les pensions ont été réduites de 40%, les impôts ont augmenté de 23%, l’âge de la retraite a augmenté de 5 ans pour les femmes et de 2 ans pour les hommes. Les conventions collectives ont été supprimées et maintenant, d’ici la fin de l’année, 30000 fonctionnaires publics seront mis à pied et une autre 75000 l’année prochaine. Le taux de chômage officiel en Grèce a augmenté aujourd’hui de 8,5% à 17,6%.
Il y a deux jours, un nouveau Premier Ministre vient d’être nommé, un banquier grec qui a vécu aux Etats-Unis jusqu’en 1985 et pour les cinq dernières années, il était Vice-Président de la Banque Centrale Européenne.
Le Premier Ministre a le soutien de tous les partis politiques, sociaux-démocrates et libéraux.
Le choix de ce banquier comme Premier Ministre montre que le capital grec, en collaboration avec l’Union Européenne et les Etats-Unis travaillent toujours sur des mesures contre les travailleurs grecs. Les Travailleurs grecs ont réagit, ont résisté et ont mené des luttes de classe massives. Ils ont organisé plusieurs grèves et continuent à lutter.
En Europe aujourd’hui, nous pensons que l’antagonisme entre l’euro et le dollar, l’antagonisme entre l’Allemagne et la France et la rivalité avec les Etats-Unis ont dangereusement aggravé et mènent aux conflits. L’attaque contre la Libye, la situation au Moyen-Orient et la menace de guerre montrent que les capitalistes sont nombreux et dangereux, et il est de notre devoir de révéler les plans impérialistes. “