Chers collègues,
Nous vous transmettons les salutations les plus chaleureuses de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) et de ses 103 millions de membres qui vivent et travaillent dans 133 pays du monde entier.
Depuis sa fondation en 1945, la FSM a toujours été un acteur international pour la création de l’UNESCO et l’élaboration de ses principes et objectifs statutaires. Elle était présente lors de la proclamation de la Charte de l’UNESCO et a lutté par tous les moyens et à travers les demandes clés que la grande communauté internationale de l’UNESCO a posées, pour les transformer en demandes et revendications clés des syndicats du monde entier.
La situation au niveau international devrait tous nous préoccuper :
– Les guerres et l’agressivité croissante que seule la souffrance a causé aux peuples du Moyen-Orient, de l’Asie centrale, de l’Afrique et de l’Amérique latine jusqu’à présent. Nous avons tous vu avec terreur le patrimoine culturel de l’humanité être détruit, pillé pour orner les collections des trafiquants d’antiquités, pour être soustrait des musées de Syrie et d’Irak.
– Le sous-financement, la sous-estimation des infrastructures pour la préservation du patrimoine culturel, la privatisation des services responsables du travail de sauvetage de la mémoire collective des peuples, seuls les soucis pouvaient causer. Pour nous, les chefs-d’œuvre des civilisations humaines, qu’ils soient matériels ou immatériels, font partie de la propriété du peuple et, en tant que tels, ils doivent être traités par l’intermédiaire de l’État.
– La sous-évaluation évidente de la culture populaire des populations autochtones et la sous-estimation de leur identité dans le cadre de la mondialisation deviennent de plus en plus évidentes. En même temps, le même environnement naturel dans lequel résident les populations autochtones est menacé par l’action incontrôlable des multinationales qui viennent voler les richesses de leur environnement.
– Les langues maternelles, qui font partie du patrimoine mondial immatériel de l’humanité, disparaissent au profit de ce que l’on appelle les « langues globales ». Des identités ethniques et nationales entières sont menacées ou balayées sur l’autel de la mondialisation et de la multiplication des profits d’une poignée d’hommes d’affaires.
– Les réformes anti-éducatives dans une série de pays, la sous-estimation de l’éducation publique, gratuite et obligatoire, l’analphabétisme sont des thèmes qui doivent être mis au centre de notre action coordonnée. Nous devons tous nous mobiliser pour répondre aux demandes d’une éducation publique et gratuite, qui soit au service des peuples et de leurs intérêts.
– La recherche et la science semblent passer aux mains d’intérêts privés, qui ne se soucient pas de la satisfaction des besoins populaires et ne cherchent que le profit. En tant que voix des ONG, nous devrions exiger une Recherche et une Science qui promeuvent la connaissance scientifique dans le cadre de la révolution scientifique et technique, la vraie connaissance qui sera au service des peuples pour l’amélioration de l’infrastructure technique et matérielle de leurs vies.
La FSM salue les efforts pour enregistrer et noter les crimes en Palestine, comme l’évaluation rapide des dommages et des besoins de juin 2021, avec la contribution de l’UNESCO. Nous aidons la communauté internationale dans ses efforts pour apporter un soutien matériel et des secours au peuple palestinien. Après tout, immédiatement après les récents raids meurtriers, nous avons exprimé notre soutien inconditionnel et nous avons lancé une campagne de solidarité pour la collecte de matériel scolaire, et le soutien pratique et le secours de nos frères et sœurs palestiniens, qui se poursuit à ce jour avec un grand succès.
Aujourd’hui, la FSM, lutte pour que les objectifs de développement du millénaire de l’UNESCO, qui constituent en fait une mise à jour et un ajustement de ses principes statutaires au 21ème siècle, se rapprochent encore plus.
Plus précisément
1) Réduire l’extrême pauvreté et la faim.
Il s’agit de la préoccupation première et la plus fondamentale, étant donné que notre lutte pour l’éradication de la pauvreté sera un facteur clé qui rapprochera encore plus les autres OMD. Dans ce contexte, les affiliés de la FSM sur tous les continents pourraient apporter leur aide et prendre l’engagement.
2) Assurer l’éducation primaire pour tous
Les Internationales syndicales de la FSM jouent également un rôle important. Des séminaires, des événements avec des enseignants qui rêvent d’une éducation gratuite, publique et universelle pour tous, des symposiums scientifiques et des journées portes ouvertes sous toutes les latitudes du globe, vont permettre d’engager de plus en plus d’acteurs sociaux dans la diffusion du message pour une éducation au niveau des besoins des peuples.
3) Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
Le comité des femmes actives de la FSM, qui représente les femmes syndicalistes de tous les continents, joue un rôle crucial. Il transmet à l’ensemble de la société des ONG une expérience vivante de la situation sur les lieux de travail et des exigences et objectifs contemporains de la femme active.
4) Combattre les maladies, notamment le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies.
Nous devons nous attaquer à tous ces problèmes qui affligent les économies modernes en développement, avec un accent particulier sur les questions liées au VIH/SIDA. La FSM peut sensibiliser tous ses membres et engager véritablement ses millions de membres dans les objectifs de l’UNESCO, pour un système de santé capable de mener des recherches et des études scientifiques au service des peuples et de leurs intérêts.
5) Assurer un environnement durable
Un lien très pertinent pour les besoins d’aujourd’hui est notre lutte contre le changement climatique et la durabilité environnementale.
La FSM s’engage à utiliser tous les moyens internationaux dont elle dispose pour promouvoir les revendications de l’UNESCO, qui sont en même temps une revendication des peuples du monde pour une protection efficace de l’environnement. Nous pourrions faire appel aux souvenirs et aux expériences passées de nos affiliés des pays en développement, qui sont ceux qui souffrent le plus de l’absence de responsabilité des entreprises et des pratiques prédatrices à l’encontre de l’habitat dans lequel ils vivent depuis de nombreuses années.