Lors de la Journée mondiale du réfugié, le 20 Juin, nous saisissons l’occasion de rappeler la position de la FSM sur les immigrants, les réfugiés et les personnes sans-abri, déclarée à la «pacte d’Athènes”, le document principal du 16e Congres Sindicale Mondiale:
L’immigration est un phénomène qui concerne le mouvement géographique d’une partie de la population. Dans la plupart des cas, en particulier ceux qui nous concernent, les raisons du mouvement sont économiques et sociales et ont à voir avec les immigrants économiques ou elles sont politiques et économiques et concernent les réfugiés politiques. Dans tous les cas, environ 200 millions de personnes sont expatriées soit de façon permanente soit périodiquement à la recherche d’un emploi, tandis que la crise créera de nouvelles vagues d’immigrants. Les immigrants sont la partie la plus durement exploitée de la classe ouvrière, elle est très facile à diriger, la plus vulnérable à la terreur, à la pression, aux syndicats non organisés, à la peur de s’affirmer..
De nos jours, les immigrants entrant dans un pays prennent les emplois rejetés par la population indigène. Les conditions de travail épouvantables sont monnaie courante. La terreur de la menace de déportation est principalement utilisée par les employeurs. Les immigrants sont victimes d’aventuriers et d’éléments dangereux qui considèrent leurs papiers de légalisation comme des jeux, quelque chose que chaque État, et pas n’importe lequel, retarde, refuse ou réclame des sommes exorbitantes pour légaliser les immigrants qui travaillent dans le pays. Le racisme et la xénophobie, les attaques et les menaces font partie de la vie dans toutes les sociétés capitalistes qui exploitent le phénomène de la migration comme une cause pour les conséquences des politiques impopulaires et le besoin du capital en profits..
En fait, la main-d’ uvre, par la loi internationale, par exemple l’Europe (Bolkestein, etc.), est utilisée comme une balle dans les mains des employeurs. Partout où il y a développement, en particulier dans la dernière décennie, et où la main-d’ uvre ne satisfait pas soit quantitativement soit qualitativement aux exigences des monopoles internationaux ou multinationaux, l’afflux d’immigrants augmente, légalement ou illégalement souvent avec des accords interétatiques ou sans eux.
Dans la plupart des cas, tout accord sur le salaire général est violé et les immigrants sont payés à des salaires plus bas mêmes que le salaire minimum, ils n’ont pas de droits du travail, d’assurance ou de sécurité sociale. Les immigrants sont souvent victimes de menaces et d’intimidations et ne sont même pas avertis de leurs droits dans chaque pays d’accueil, ou de comment entrer en contact avec le mouvement syndical. L’exemple du Japon, dont le développement s’est accompagné d’un taux de naissance faible requiert l’entrée de travailleurs qualifiés, est caractéristique. De même en Australie, du fait du manque de main-d’oeuvre qualifiée pendant la décennie précédente, il y a eu un vaste afflux de travailleurs migrants ou de travailleurs qui étaient temporairement dans le pays pour satisfaire certains des besoins du développement capitaliste des monopoles transnationaux.
Dans certains pays de Golfe, par exemple les EAU, l’Arabie Saoudite, le Qatar etc. les immigrés économiques sont des gens sans droits. Aux Etats-Unis, les grandes luttes des immigrés montrent la taille et l’ampleur du problème.
Sinon, en situation de récession, d’intensité de l’attaque impopulaire sur les droits des travailleurs et d’effort concomitant pour réduire les coûts du travail, les immigrants sont superflus et sont chassés.
En Europe, l’exemple de la France est le plus flagrant. La France a été une puissance coloniale impérialiste avec des conquêtes prédatrices dans presque la moitié du continent africain pendant des décennies. Les riches gisements africains ont alimenté la croissance de la France, le pays appelé dans le passé « le moteur du capitalisme ». Les vagues d’immigration depuis les colonies africaines pour la « cathédrale » avaient été prévues depuis longtemps. Dans la dernière décennie, la réalité politique mise en forme par le gouvernement français pour cette population du ghetto empire de jour en jour. L’Europe est devenue « une forteresse fortifiée», avec un attitude « policière» et de « sécuritaire » envers les immigrants au lieu d’adopter les politiques d’incorporation et de solidarité nécessaires.
Par-dessus tout, la domination absolue de l’impérialisme, des gouvernements européens, de la Banque Mondiale et du FMI en Afrique depuis trente ans ont causé d’importantes vagues d’immigration. Un autre problème majeur est celui de la migration interne qui, dans certains pays, en particulier ceux qui sont immenses, est importante et similaire à la migration. Par exemple, en Inde les « migrants inter-états » comme ils sont appelés, subissent de leurs employeurs le même traitement que les autres immigrants et sont victimes du racisme.
Avec les graves problèmes de l’immigration, nous devons aussi nous occuper du problème des sans-abri. Aux États-Unis, en Europe et en Asie, la crise économique provoque la perte de leur logement pour de nombreux employés. Ils sont sans domicile, dorment dans la rue et sous les ponts.
La Fédération Syndicale Mondiale, avec son autorité d’internationalisme, ne peut que répondre que les travailleurs sont des travailleurs, qu’ils vivent dans le pays où ils sont nés et d’où ils viennent ou non. Ils doivent avoir les mêmes droits sociaux et du travail comme tous les autres travailleurs du pays. Les conventions collectives doivent être respectées pour chaque travailleur. Avec cette revendication, les immigrants ne seront pas utilisés comme un coup de bélier pour les profits de l’emploi du mouvement du travail, et ne seront pas victimes des employeurs.
La FSM se bat avec la solidarité internationaliste pour l’unité des travailleurs, peu importe la couleur, la race, le sexe, la nationalité et l’origine. Nous donnons la priorité au combat contre la xénophobie, le racisme et la discrimination, l’exclusion, contre toute théorie fasciste. Nous nous efforçons de garantir que les immigrants participent activement au mouvement syndical et du travail, afin d’être élus à des postes de cadres. Chaque fédération syndicale devrait avoir un comité d’immigrants qui suit les besoins spécifiques des travailleurs migrants en termes de travail, de statut légal et d’autres nécessités sociales et culturelles.
La FSM s’est adressée sur toutes ces questions par des conférences, des discours et des activités dans toutes les organisations internationales (UNESCO, OIT, et Nations Unies). Notre intervention dans ces organisations peuvent et doivent s’intensifier.
La FSM exige l’abolition de tous les règlements de loi d’anti-immigrants ; Pour abolir la «location de travailleurs» qui rappelle le Moyen-âge et l’esclavage.