L’exploitation des fruits de mer joue le rôe important dans l’approvisonnement alimentaire à l’homme depuis les dernières siècles. Aujourd’hui, elle est aussi une esconomie qui fournit des emplois de nombreuses personnes à travers le monde. Avec une population mondiale qui ne
cesse de croître et des pénuries alimentaires qui persistent, les produits de la pêche sont indispensables à la réalisation de la sécurité alimentaire. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), depuis 1961, la vitesse de consomation globale de poisson doublait par raport celle de croissance démographique. Pourtant, malgré les efforts de la communauté internationale pour assurer la durabilité des ressources halieutiques, celles-ci sont mises en danger par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN).
Selon la FAO, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée serait responsable de la prise annuelle de 11 à 26 millions de tonnes de poisson, privant ainsi l’économie mondiale de 10 à 23 milliards de dollars. Avec les facteurs imprévisibles du changement climatique, la pêche non réglementée pourraient conduire à l’espuisement de cette ressource à l’avenir. Pour limiter ce risque, dès 2001, la FAO réalisait le Plan d’Action international à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. La Commission européenne (CE) est la première organisation à mettre en œuvre ce plan d’action par la promulgation du règlement 1005/2008 le 29 Septembre 2008, à compter du 1er Janvier 2010, grâce à cela, a officiellement mis en place un système dans toute l’Union européenne (UE) pour prévenir et éliminer l’importation de produits de la pêche exploités par la pêche INN sur le marché européen.
En tant qu’organisation représentant 92 millions de travailleurs dans 210 organisations syndicales de 126 pays et territoires, la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) soutient l’ensemble des objectifs de développement durable de l’ONU, notamment Objectifs de développement de la pêche durable et appelle aux gouvernements de prendre des mesures pour prévenir et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée afin de mettre en œuvre efficacement le plan d’action de la FAO tels que:
– Développer un système de réglementations nationales sur la gestion et la conservation dans les zones concernées; permis de pêche, moyens de pêche, types et critères de pêche, régime de déclaration …
– Édifier des mesures pour mettre en œuvre efficacement et substantiellement ces réglementations.
– Coordiner responsablement entre les pays concernés.
– Surveiller responsablemen de l’immatriculation des navires, en évitant de sauter des pavillons (le flag hopping), ce qui rend difficile la traçabilité et la nationalité des navires.
Au cours de la mise en œuvre, la FSM a demandé aux gouvernements de prêter attention à:
– La sécurité et la santé des pêcheurs doivent être une priorité absolue et doivent être assurées.
– La responsabilité de l’employeurs doit être augmentée avant tout dans le respect de la pêche INN, en même temps doit garantir les articles, les conditions de travail, les contrats des employés, la formation des travailleurs sur règlements connexes.
– La sanction et le traitement des violations doivent être publics et transparents, conformément aux lois internationales et nationales, sans causer de dommages aux employeurs et aux travailleurs de la pêche.
La FSM est toujours côte à côte avec les syndicats mêmbres dans la protection des droits et intérêts légitimes des pêcheurs dans la région et dans le monde.
Pour pallier ce problème et rétablir les stocks de poissons disponibles, l’objectif 14 du Programme de développement durable, adopté en 2015 par l’Assemblée générale de l’ONU, encourage la communauté internationale à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
Cet objectif ambitieux ne pourra être atteint qu’avec des efforts accrus pour communiquer clairement au grand public les effets négatifs de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. La FAO s’y est déjà engagée activement.
En 1995, la Conférence de la FAO a adopté un Code de conduite pour une pêche responsable. Ce Code fixe des principes et des normes applicables à la conservation, à l’aménagement et à la mise en valeur de toutes les pêcheries. Il fournit ainsi un cadre juridique pour une exploitation durable des ressources bioaquatiques.
En 2009, la Conférence de la FAO a ensuite adopté l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État du port. Entré en vigueur le 5 juin 2016, il s’agit du premier accord juridiquement contraignant stipulant des mesures minimales à mettre en place afin de « prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ». Cet accord contribue sensiblement à la protection de nos océans pour que leurs richesses soient transmises aux futures générations. Il s’inscrit ainsi dans l’esprit des objectifs de développement durable.
Le Secretariat de la FSM