Le travail des enfants est un phénomène mondial négatif, une situation désastreuse qui affecte tous les continents sans exception, bien que les protagonistes soient les pays les moins développés.
Ce n’est pas par hasard que parmi les 218 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans qui travaillent dans le monde, les 72,1 millions viennent d’Afrique et les 62,1 millions d’Asie; Les Amériques suivent avec 10,7 millions et les pays arabes avec 1,2 million, alors qu’en Europe et en Asie centrale, plus de 5,5 millions d’enfants ont été victimes du travail des enfants.
À l’occasion de la pandémie COVID-19 et de la crise mondiale qui a éclaté en raison de la quarantaine imposée à tous les pays de la planète, encore plus d’enfants ont été forcés de travailler, car ils sont la proie facile pour l’appétit des grandes entreprises qui ils veulent réduire les pertes de leurs profits.
Cependant, l’intégration des enfants dans la main d’ oeuvre n’est pas un phénomène des dernières années, ni de notre siècle. C’est un problème créé depuis le milieu du XIXe siècle, lorsque la révolution industrielle avait besoin d’une main-d’œuvre moins chère. Alors que le capital se concentre par une poignée de transnationales qui prennent les décisions dans le monde, le besoin de main-d’œuvre bon marché devient plus urgent.
Par conséquent, aujourd’hui, au début du 21e siècle, malgré tous les développements technologiques et scientifiques qui permettraient à tous les enfants de profiter de leur enfance, d’aller à l’école et d’avoir des soins de santé complets, nous constatons que le travail des enfants s’intensifie et que les enfants victimes d’accidents du travail se multiplient.
L’élimination de ce phénomène répugnant ne peut se fonder sur des actions individuelles d’ONG suspectes ou sur la proclamation d’une Journée mondiale contre le travail des enfants. Un observatoire international qui n’enregistrerait le phénomène et les statistiques ne suffit pas. Il doit y avoir une action coordonnée, un mouvement de revendication et de lutte, des syndicats qui vont faire pression sur les gouvernements de leurs pays jusqu’à ce que les enfants cessent de se trouver dans les usines, les mines, dans les grands champs des sociétés transnationales; il faut arrêter l’esclavage des enfants.
La Fédération Syndicale Mondiale, qui compte plus de 100 millions de membres dans 130 pays à travers le monde et qui fête cette année ses 75 ans d’existence et d’action, a depuis de nombreuses années l’abolition du travail des enfants comme une revendication fixe. Le mouvement syndical de classe représenté dans le monde par la FSM ne se fait aucune illusion; Le travail des enfants ne peut être éliminé si le propre système qui le génère n’est pas éliminé: le capitalisme.
Nous nous battons pour un système sans exploitation de l’homme par l’homme, dans lequel les enfants vivront comme tels, et non comme de petits esclaves. Nous demandons immédiatement:
– Abolition par la loi du travail des enfants dans tous les pays du monde, avec imposition d’amendes sévères et fermeture d’entreprises dans lesquelles il y a violation.
– Financement de l’enseignement public pour que tous les enfants aient accès au système éducatif.
– Des soins de santé universels gratuits pour tous les enfants dans tous les pays du monde.
– Temps libre pour que les enfants développent leurs compétences et capacités à travers des activités.
Toutes les revendications mentionnées ci-dessus sont une position fixe de la FSM; Ce n’est pas une simple bonne volonté, mais un plan d’action pour lequel les syndicats affiliés et les amis de la FSM se sont battus avec conséquence toutes les années précédentes et continueront de le faire, jusqu’au renversement final de ce système pourri qui génère tous les maux pour la classe ouvrière et les couches populaires.
Le Secrétariat