La situation politique au Congo reste dangereusement tendue, après la décision du Président sortant du pays, Joseph Kabila, qui est au pouvoir pour une décennie et demie, d’ignorer les réactions des partis de l’opposition et de reporter les élections pour la énième fois, à avril 2018, invoquant – entre autres – des problèmes aux infrastructures, que soi disant empêchent le déroulement des élections justes. Hier, Kabila n’a pas hésité à ordonner des policiers et des soldats armés jusqu’aux dents d’ensanglanter les manifestations massives contre le gouvernement dans la capitale Kinshasa, ainsi que dans d’autres villes comme Lumumbashi, Goma et Matandi. Plusieurs dizaines de personnes ont été mortes ou blessées par les balles des policiers et des soldats, alors que des centaines d’autres ont été arrêtées.
La situation explosive caractérisant la DR Congo ces dernières années est liée aux rivalités inter-impérialistes entre des forces comme les États-Unis et la Chine, pour l’exploitation des ressources minérales des pays d’Afrique, et pour la promotion des intérêts de leurs monopoles dans des marchés en développement.